Le doigt de porte correspond à un écrasement de la dernière phalange des doigts entrainant une plaie de la pulpe, de l’ongle ou du lit de l’ongle parfois associée à une fracture de la partie terminale de l’os du doigt.
Il s’agit d’un accident domestique classique, fréquent chez l’enfant.
Le diagnostic est clinique. Une douleur et un gonflement (œdème) du bout du doigt associés à une plaie sont retrouvés. On peut retrouver un hématome sous l’ongle, une désinsertion de l’ongle, un ongle arraché et même une amputation de la dernière phalange.
Une radiographie doit être réalisée pour vérifier si un os est cassé. Si la dernière phalange est fracturée, on parlera de fracture ouverte.
Attention :
Fumer augmente le risque de complications quelque soit le type d’intervention chirurgicale. Arrêter de fumer 4 semaines avant l’intervention et poursuivre le sevrage au minimum 3 mois après diminue ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien ou votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.
Le traitement peut être médical si l’accident n’a entrainé qu’un hématome de petite taille sous l’ongle et qu’il n’existe ni plaie ni fracture. Le patient sera surveillé en consultation et un traitement antalgique lui sera prescrit.
La majorité des doigts de porte doivent être pris en charge chirurgicalement en semi-urgence.
Pour les doigts de porte entrainant une amputation partielle de la dernière phalange, une plaie délabrante de la pulpe et du lit de l’ongle ou un hématome important sous l’ongle, il est nécessaire de réaliser une intervention chirurgicale. Celui-ci dépendra des lésions retrouvées :
L’intervention se déroule au bloc opératoire, sous anesthésie loco-régionale (seul le bras est endormi), en ambulatoire (vous entrez et sortez de l’hôpital le même jour que votre intervention). Une antibiothérapie sera prescrite 5 à 10 jours s’il existe une fracture.
La cicatrisation est obtenue en moyenne 3 semaines après l’intervention selon les lésions initiales.
Une mobilisation du doigt immédiate est nécessaire afin d’éviter une raideur de celui-ci.
Lorsque des broches ont été utilisées pour maintenir la réduction du foyer de fracture, ces dernières sont retirées lorsque que le foyer de fracture a consolidé (à 6 semaines en moyenne) au cours d’une seconde intervention.
L’ongle repositionné ou la prothèse unguéale tombent généralement au bout de 3 semaines. La repousse du nouvel ongle prend 3 à 4 mois.
Il faut savoir que le doigt n’aura plus jamais le même aspect que celui qu’il avait avant l’accident. En effet, il existe souvent un léger raccourcissement ou une déformation qui perdurera.
Vous serez revu(e) en consultation de contrôle à l’UMPP dans les 15 jours qui suivent l’intervention. Plusieurs radiographies seront à réaliser au cours du suivi s’il y avait une fracture initialement.
La reprise du travail peut être envisagée dès la 2ème semaine post-opératoire en fonction des activités professionnelles.
Une rééducation chez un kinésithérapeute est parfois nécessaire.
Les complications précoces principales liées à l’intervention sont :
Les complications tardives principales liées à l’intervention sont :
Cette fiche d’information a été rédigée par les chirurgiens de l’équipe Urgences Mains Paris Peupliers (UMPP).
Remise durant votre parcours de soins, elle est destinée à vous aider à mieux comprendre l’information délivrée par votre chirurgien. Il vous a expliqué la maladie dont vous souffrez ou dont il doit faire le diagnostic. Il vous a exposé les différentes modalité et alternatives de prise en charge et les conséquences prévisibles en cas de refus de l’acte proposé.
Vous sont exposées ici les raisons de l’acte pratiqué par votre chirurgien, son déroulement, les conséquences habituelles et les risques fréquents ou graves normalement prévisibles ainsi que les conditions du suivi après examen ou interventions.
Ce document, complémentaire de l’information orale que vous avez reçue, vous permet d’avoir une meilleure connaissance de votre pathologie et une prise de décision partagée avec votre chirurgien.
Il vous est recommandé de lire attentivement.