L’épaule est l’articulation la plus mobile du corps. Elle ressemble à une boule qui glisse sur une assiette plate. Elle est dite peu congruente, cela veut dire que la boule n’est pas spontanément stable sur l’assiette. La boule représente la tête de l’humérus, et l’assiette la glène (partie de l’omoplate qui s’articule avec l’humérus). La tête est stabilisée en face de la glène par le bourrelet glénoïdien qui s’insère tout autour de la glène.
On parle de luxation lorsque la tête de l’humérus n’est plus en face de la glène. Dans plus de 90% des cas, les luxations sont antérieures, la tête humérale passe alors en avant de la glène.
Attention :
Fumer augmente le risque de complications quelque soit le type d’intervention chirurgicale. Arrêter de fumer 4 semaines avant l’intervention et poursuivre le sevrage au minimum 3 mois après diminue ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien ou votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.
Les luxations sont pour la plupart d’origine traumatique. Le premier épisode survient après un choc violent. En revanche, les luxations récidivantes surviennent après des mouvements incontrôlés ou même en dormant. Elles peuvent plus rarement survenir lors de crises d’épilepsie par contraction involontaire des muscles.
Le mouvement luxant est le mouvement de « l’armé du bras » : il associe une élévation du coude sur le côté du corps et une rotation externe de l’épaule.
Les facteurs de risque de récidive sont :
Les luxations sont toujours douloureuses. L’épaule se déforme : l’omoplate fait saillie sous la peau et la tête peut être visible dans l’aisselle. Il est quasiment impossible de bouger son épaule.
Lors d’une instabilité chronique, peut exister une appréhension aux mouvements luxants.
Après l’examen clinique, on réalise :
En cas d’instabilité chronique, seul le traitement chirurgical a prouvé son efficacité
Les objectifs du traitement stabilisateur sont :
Les possibilités chirurgicales sont :
L’immobilisation durera 6 semaines avec une attelle d’épaule amovible. La kinésithérapie doit être débutée immédiatement après l’opération.
Vous serez revu(e) en consultation de contrôle à l’UMPP dans le mois qui suit l’intervention. Plusieurs radiographies de contrôle seront à réaliser au cours du suivi.
L’arrêt de travail après intervention est d’environ 6 semaines mais dépendra de votre profession. La reprise des activités sportives est envisagée à 3 mois.
Les complications précoces principales liées à l’intervention sont :
Les complications tardives principales liées à l’intervention sont :
Cette fiche d’information a été rédigée par les chirurgiens de l’équipe Urgences Mains Paris Peupliers (UMPP).
Remise durant votre parcours de soins, elle est destinée à vous aider à mieux comprendre l’information délivrée par votre chirurgien. Il vous a expliqué la maladie dont vous souffrez ou dont il doit faire le diagnostic. Il vous a exposé les différentes modalité et alternatives de prise en charge et les conséquences prévisibles en cas de refus de l’acte proposé.
Vous sont exposées ici les raisons de l’acte pratiqué par votre chirurgien, son déroulement, les conséquences habituelles et les risques fréquents ou graves normalement prévisibles ainsi que les conditions du suivi après examen ou interventions.
Ce document, complémentaire de l’information orale que vous avez reçue, vous permet d’avoir une meilleure connaissance de votre pathologie et une prise de décision partagée avec votre chirurgien.
Il vous est recommandé de lire attentivement.