C’est l’arthrose de l’articulation reliant 2 os de la main appelés trapèze et premier métacarpien situés à la base du pouce au niveau du poignet. Cette articulation permet d’écarter le pouce des autres doigts et de le rapprocher de la paume de la main. L’arthrose associe l’usure du cartilage et la formation de petits fragments d’os gênant la mobilité d’une articulation appelés ostéophytes.
Elle atteint préférentiellement les femmes à partir de 50 ans, le plus souvent sans cause retrouvée. Elle peut également toucher les travailleurs manuels ayant sollicité avec force leurs mains pendant de longues années. Elle peut parfois survenir plusieurs années après une fracture du premier métacarpien ou du trapèze, ou encore après une infection. Les patients atteints de maladies inflammatoires (ex : polyarthrite rhumatoïde) sont également touchés.
Attention :
Fumer augmente le risque de complications quelque soit le type d’intervention chirurgicale. Arrêter de fumer 4 semaines avant l’intervention et poursuivre le sevrage au minimum 3 mois après diminue ce risque supplémentaire.
Si vous fumez, parlez-en à votre médecin, votre chirurgien ou votre anesthésiste ou appelez la ligne Tabac-Info-Service au 3989 pour vous aider à réduire les risques et mettre toutes les chances de votre côté.
Les douleurs de la base du pouce sont au premier plan. Elles sont souvent bilatérales, augmentées par l’effort et la préhension avec force (pince pouce-index ou poing serré). Elles peuvent être présentes dès le matin au réveil.
Après une longue évolution la main a tendance à se déformer : l’espace entre pouce et index se resserre et le pouce se déforme en Z. Une bosse apparaît alors à la base du pouce.
La localisation de la douleur oriente le diagnostic.
Une simple radiographie de la main permet de confirmer le diagnostic.
L’escalade thérapeutique doit être progressive en débutant par le traitement le moins invasif en premier lieu.
L’attelle commissurale posée pour immobilisation après l’intervention doit être portée jour et nuit. La durée de port dépend des directives de votre chirurgien et de l’évolution propre à chacun.
La kinésithérapie au rythme de 3 séances par semaine, doit être débutée dès la 4eme semaine qui suit l’intervention.
Vous serez revu(e) en consultation de contrôle à l’UMPP dans les 15 jours qui suivent l’intervention. Plusieurs radiographies seront à réaliser au cours du suivi.
La reprise du travail peut être envisagée dès la 6ème semaine post-opératoire en fonction de vos activités professionnelles.
Une rééducation avec un kinésithérapeute est nécessaire.
Les complications précoces principales liées à l’intervention sont :
Les complications tardives principales liées à l’intervention sont :
Cette fiche d’information a été rédigée par les chirurgiens de l’équipe Urgences Mains Paris Peupliers (UMPP).
Remise durant votre parcours de soins, elle est destinée à vous aider à mieux comprendre l’information délivrée par votre chirurgien. Il vous a expliqué la maladie dont vous souffrez ou dont il doit faire le diagnostic. Il vous a exposé les différentes modalité et alternatives de prise en charge et les conséquences prévisibles en cas de refus de l’acte proposé.
Vous sont exposées ici les raisons de l’acte pratiqué par votre chirurgien, son déroulement, les conséquences habituelles et les risques fréquents ou graves normalement prévisibles ainsi que les conditions du suivi après examen ou interventions.
Ce document, complémentaire de l’information orale que vous avez reçue, vous permet d’avoir une meilleure connaissance de votre pathologie et une prise de décision partagée avec votre chirurgien.
Il vous est recommandé de lire attentivement.